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Documentaire – Être et devenir

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Ce blog est un peu laissé en jachère ces temps-ci, par manque de temps. On y reviendra. Sachez, pour ceux qui nous suivent, que les chats sont toujours vautrés, les enfants toujours non-scolarisés, que les sujets abordés sur ce blog nous (pré)occupent toujours et que ce n’est pas près de s’arrêter – et que cela fait maintenant un an que nous sommes installés dans notre maison.

Cet après-midi, Naë et moi sommes allés à Paris voir un documentaire qui agite beaucoup le milieu non-sco ces jours-ci (positivement, pour une fois) : Être et devenir, par Clara Bellar.

Voici déjà l’affiche :

affiche_etre_et_devenir

et le synopsis :

Être et devenir propose, pour la première fois sur grand écran, des récits d’expériences et des rencontres qui explorent le choix de ne pas scolariser ses enfants, de leur faire confiance et de les laisser apprendre librement ce qui les passionne.

Le chemin de découverte de la réalisatrice nous emmène à travers quatre pays, les États-Unis, l’Allemagne (où il est illégal de ne pas aller l’école), la France et l’Angleterre. Ce film est une quête de vérité sur le désir inné d’apprendre.  (99 minutes)

Le site mis en lien plus haut propose aussi la bande annonce, une revue de presse, le détail des séances en France, une liste de ressources sur le sujet, etc.

Le synopsis parle de chemin de découverte. Effectivement, pour situer le contexte, Clara et son mari vivaient entre 3 pays, et quand leur premier enfant est né, ils ont cru qu’ils seraient obligés de choisir un pays quand il aurait l’âge de rentrer à l’école. Puis ils ont découvert que non, peut-être pas, qu’il y avait une autre voie. Ils ont d’abord été surpris voire choqués, puis intéressés et curieux, même si un peu sceptiques, puis conquis après être allés voir de nombreuses familles dans 4 pays, familles dont, pour la plupart, les enfants n’étaient jamais allés à l’école. Le documentaire retrace leur parcours.

J’avais très envie de voir ce film, bien évidemment, surtout après avoir vu passer de nombreuses réactions enthousiastes sur les listes de discussion que je fréquente. Sa sortie en salle est très confidentielle pour le moment, seulement quelques salles en France qui proposent pour certaines un débat après le film. C’était le cas du cinéma où nous sommes allées aujourd’hui : débat en présence de Clara, de son mari et de Catherine Dolto.

Passons au documentaire en lui-même.

L’intro est un peu particulière et peut refroidir. On y voit Clara poser enceinte devant un photographe : moi qui ai du mal avec les séances photo en général, j’étais très mal à l’aise pendant tout ce passage, mais surtout je me demandais un peu ce que ça venait faire là. Naë, qui n’a pas du tout le même ressenti que moi vis-à-vis des séances photos, n’a pas vraiment compris non plus le rapport avec la suite.

Mais tout le reste est vraiment extraordinaire. On était une petite quarantaine dans la salle, je dirais, Naë et moi-même, bien qu’étant déjà plus que convaincues puisque Fiston et Loulou, qui ont respectivement presque 6 ans et 4,5 ans, n’ont jamais mis les pieds à l’école et qu’on fait de l’informel, nous avons eu les larmes aux yeux – voire un peu plus – un paquet de fois.
Des moments très drôles (ah, la tarte ^^), des moments poignants : un film très émouvant, qui devrait être sponsorisé par un fabricant de mouchoirs, parce qu’au cours du débat qui a suivi il y avait aussi un paquet de gens qui étaient super émus, qui tremblaient littéralement, qui pleuraient presque. Y compris la réalisatrice, d’ailleurs, à certains moments.

Je pense que c’est vraiment un magnifique documentaire à voir absolument, qu’on ait des enfants scolarisés ou non. Même si on n’a pas d’enfants et qu’on ne prévoit pas d’en avoir, d’ailleurs. Mais, si possible, avec un débat derrière pour avoir une vision plus large de l’instruction informelle. De n’avoir toujours choisi que des cadres vraiment beaux pour filmer les familles, souvent des jardins publics, de n’avoir filmé aussi que des familles avec père-mère et fratrie peut donner l’impression que les apprentissages autonomes sont réservés en priorité aux gens proches de la nature, voire bobos, en couple, et avec plusieurs enfants. Alors qu’il y a aussi des parents solos dans des petits appartements parisiens, des enfants uniques (coucou !). Certains spectateurs, à la fin du film, avaient aussi eu l’impression que les parents non sco étaient pour la grande majorité enseignants. Dans le documentaire, oui, mais ce n’est pas forcément représentatif de la réalité : même s’il y a effectivement une bonne part d’enseignants, c’est loin d’être la majorité.

Donc le débat est important pour recadrer les choses. Comme je le disais plus haut, il s’agit d’un documentaire que Clara et son mari ont réalisé quand eux-mêmes découvraient la possibilité d’IEF et n’étaient pas encore convaincus du bien-fondé ou de la faisabilité de la chose, donc je pense qu’ils se sont peut-être un chouia focalisé sur des gens qui avaient des points communs avec eux : beaucoup voyagent (Clara vit entre 3 pays), l’accent est beaucoup mis sur le côté artistique (Clara est actrice et chanteuse, son mari est metteur en scène), etc.

Pour conclure, ce film ouvre le débat, mais ne prétend pas du tout à l’exhaustivité, il dit juste : regardez, c’est possible, et voyez comme ça peut être formidable.
Et les gens en ressortent vraiment secoués (dans le bon sens du terme). Merci, Clara, pour avoir fait ce film.
Il y avait même aujourd’hui dans la salle une femme qui venait à toutes les séances, et franchement je la comprends : il y aurait des séances à côté de chez moi, je ne me contenterais pas d’une non plus.

Justement, j’attendais d’avoir vu le film pour bouger (je n’aime pas parler de choses que je n’ai pas vues) : maintenant je suis très motivée pour en parler autour de moi et essayer de convaincre la salle de ciné du patelin voisin de le programmer.

Appel

J’en profite pour lancer un appel à ceux et celles qui sont en région parisienne et qui auraient envie de voir ce film : le cinéma St André des Arts (dans le 6e) a programmé 3 séances supplémentaires à des horaires un peu + pratiques (jusque-là c’était 13h, en semaine c’est moyen), et en fonction du monde qu’il y aura dimanche à 17h40, ils décideront de programmer ou non des séances supplémentaires. Alors, si vous avez envie de le voir et que vous êtes dans le coin, allez-y ce dimanche si vous pouvez !

Pour les autres, vous pouvez également soutenir la sortie en salle de Ếtre et devenir en commandant le DVD actuellement en souscription.

Comment l’IEF – 13. Sénateurs, sénatrices, foutez-nous la paix.

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L’info circule depuis hier : le 18 décembre dernier, une poignée de sénateurs, au lieu de s’occuper de préparer Noël, a cru bon de soumettre une proposition de loi visant à restreindre très fortement le droit à l’IEF.

Admirez l’exposé des motifs, que je recopie in extenso ici :

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

L’un des buts de la scolarisation de l’enfant est sa socialisation. Celle-ci nécessite une éducation qui ait une dimension collective, qui lui permette de découvrir la diversité des conditions et des cultures des enfants de son âge et de rendre son développement plus harmonieux.

Dans cet esprit, l’éducation à domicile par la famille ne peut être qu’une situation exceptionnelle, liée à l’état de santé ou à l’incapacité permanente ou temporaire de l’enfant.

Elle ne peut être le prétexte d’une désocialisation volontaire, destinée à soumettre l’enfant, particulièrement vulnérable, à un conditionnement psychique, idéologique ou religieux.

La présente proposition de loi, qui respecte l’esprit de la convention internationale relative aux droits de l’enfant, ratifiée par la France en 1990 (et notamment les articles 3, 13, 14 et 29 alinéas 1er a) et d) vise donc à redimensionner cette possibilité en la limitant aux cas d’incapacité et à la soumettre à un contrôle de professionnels agréés par l’Éducation Nationale sans faire pour autant disparaître l’enquête sociale de la commune.

C’est grandiose. Ils ont dû lire Le Plus du Nouvel Obs en boucle.

Inutile de dire que les familles IEF bouillonnent d’indignation, ainsi que les gens non concernés a priori mais qui n’apprécient pas pour autant les amalgames, la désinformation, le grignotage de leurs droits quels qu’en soient les motifs (avoués ou non), et, pour résumer, qu’on les prenne pour des cons.

Je ne vais même pas développer le côté ridicule et diffamatoire de la phrase « [l’éducation à domicile] ne peut être le prétexte d’une désocialisation volontaire, destinée à soumettre l’enfant, particulièrement vulnérable, à un conditionnement psychique, idéologique ou religieux. » qui, dans ce contexte, implique que l’intégralité des familles ne scolarisant pas ou déscolarisant leurs enfants pour des motifs autres que médicaux (en gros) le fait à des fins de désocialisation et d’endoctrinement. Carrément. Avec son scepticisme personnel, mon-amie-la-psy-du-plus-du-nouvel-obs fait maintenant très, très petite joueuse.

Plusieurs pétitions ont déjà été lancées, dont celle-ci demandant l’abandon pur et simple de cette proposition de loi.

Attention, un autre lien circule concernant une proposition de loi plus ou moins similaire ayant été rejetée, mais il s’agissait d’une autre proposition datant de 2007, rejetée à l’époque au titre que la liberté du choix de l’instruction est inscrite dans la Constitution.

Je n’ai guère d’inquiétudes sur le sort de la nouvelle proposition de loi qui est tout aussi anti-constitutionnelle.
MAIS alors que depuis une vingtaine d’années les droits des familles pratiquant l’IEF sont petit à petit réduits et les contraintes augmentées, il est fort possible qu’on profite du rejet de cette proposition délirante pour faire passer une nouvelle petite modification en douce, qui compliquerait encore davantage la vie des non-scos.

Donc restons très vigilants.

Comment l’IEF – 12. Apprendre à vivre ensemble

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L’autre jour, Fiston a fait une belle rencontre à la librairie.
C’était quelques jours avant Noël, je cherchais des idées de cadeaux ; et Fiston, comme à son habitude, avait jeté son dévolu sur quelqu’un dont il avait entrepris illico de faire son nouvel ami.
Nouvel Ami – je dirais âgé d’une bonne cinquantaine d’années – manifestement ravi, qui s’était accroupi pour être à sa hauteur, et tous deux discutaient avec animation pendant que je feuilletais des livres tout en écoutant d’une oreille ce qu’ils racontaient.

Et vient la question sur l’école, ce à quoi Fiston répond que non, il ne va pas à l’école, parce que. En ce moment, le « parce que », c’est « parce qu’il veut pouvoir manger quand il veut ». ^^
Nouvel Ami de s’étonner un peu, puis gentiment de répondre : « Mais l’école, c’est un endroit merveilleux, il faut bien aller à l’école pour apprendre ! »
Fiston, étonné à son tour : « Ben moi, pour apprendre, je vais poser des questions aux gens que je rencontre ! »

(Fiston : 1 / Nouvel ami : 0)

Nouvel Ami d’enchaîner : « Oui, mais l’école, en plus, c’est là qu’on apprend à vivre ensemble !« 

Ahum & lol, si je puis me permettre. J’ai failli intervenir, et puis je me suis retenue. Après tout, Fiston a l’habitude d’entendre des sons de cloches très différents sur plein de sujets, et il me parle ensuite de ce qui l’étonne ou le perturbe dans les agissements et convictions des autres. On débriefera s’il le faut.

Quelques minutes plus tard, ayant jeté mon dévolu sur 2 livres, je viens récupérer mon galopin. Nouvel Ami lève les yeux sur moi et me dit avec émerveillement (le mot n’est pas trop fort) : « Elle est vraiment adorable, votre petite fille. »
Fiston rigole : « Non, je suis un garçon, moi ! »
Nouvel Ami est un peu gêné, mais on le rassure : tout le monde se trompe. Avec une tresse qui descend jusqu’aux fesses, on peut difficilement en vouloir aux gens de prendre Fiston pour une fille.
Nouvel Ami me répète : « Il est vraiment adorable. » Je dis « Je sais. » Il insiste : « Non, mais vraiment adorable. » Comme si je ne le croyais pas.
« Oui, je sais. » ^^
Nouvel Ami m’apprend qu’il s’occupe d’enfants en difficultés et qu’il adore les enfants – j’avais cru comprendre – et que des rencontres comme celle-là, pour lui, c’est extraordinaire.
Fiston en remet une couche : « Tu sais, moi je t’aime 25 000 fois le tour de l’univers ! »
J’ai l’impression que si ça continue, Nouvel Ami va se transformer en une petite flaque d’émotion pure.

Et puis comme il recommence à parler école, je lui indique que j’ai entendu ce qu’il racontait à Fiston. Air un chouia embarrassé de Nouvel Ami, qui n’aurait peut-être pas tenu exactement les mêmes propos s’il avait su que j’étais de l’autre côté du rayonnage.
Je dis en souriant que toutes les opinions sont bonnes à entendre. Et comme il repart sur le côté magique de sa rencontre avec Fiston, je glisse sans en avoir l’air, histoire de lui faire prendre conscience du côté ultra-contradictoire de son discours, que c’est une conséquence de l’IEF que j’apprécie beaucoup : comme Fiston n’a jamais eu l’habitude du tri scolaire par date de naissance, il va voir tout le monde sans se préoccuper des âges et engage spontanément la conversation aussi bien avec des enfants que des adultes, jeunes ou vieux, se fait des amis de tout âge. Bref, le « vivre ensemble », il pratique déjà – dans la société, la vraie -, ce que Nouvel Ami n’a pu que constater par lui-même.
Et pourtant, dans le même temps il lui a affirmé qu’il n’y avait qu’à l’école qu’on apprenait à vivre ensemble.

C’est très français, cet état d’esprit, non ? ^^

IEF_pratique_theorie

Voyage virtuel en Égypte – 3

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Notre voyage en Égypte s’est achevé il y a quelques jours.

Si les microbes le veulent bien, nous participerons à la fête égyptienne organisée ce vendredi par le réseau non-sco de l’IDF_ouest.
En attendant, voici nos dernières réalisations sur le thème de l’Égypte.

Fiston a eu envie de réaliser des bracelets égyptiens comme ceux représentés sur le journal d’un enfant dont je parlais dans le billet n°2. À défaut de métaux et de pierres, nous avons opté pour de la récup’, comme d’habitude.

Premier essai : bracelets à base de bouteilles d’eau minérale découpées et peintes.

fiston_bracelet1

bras_mely_bracelet

Deuxième essai avec des rouleaux de PQ (vides ^^), coupés en 2 et peints avec application par Loulou et Fiston, soit en doré, soit en bleu.

Fiston_loulou_peignent_bracelets

Et voilà un petit égyptien hilare avec 3 bracelets !

Fiston_bracelets_egyptiens

Des demi-coquilles de noix nous ont servi à fabriquer des amulettes scarabées, animaux sacrés dans l’Égypte antique.

Voici celui de Fiston (peinture dorée, feutres rouges et verts) :

scarabee_fiston

Et le voici à nouveau avec un copain doré et bleu :

2scarabees

Pour finir, nous avons bricolé quelque chose sur le thème de la clepsydre, cette horloge à eau utilisée par les Égyptiens d’il y a 3000 ans pour mesurer le temps.
Après quelques recherches, nous nous sommes décidés pour un modèle à 3 récipients, plus précis (et plus tardif aussi, mais peu importe).
Le premier récipient contient toute l’eau, qui s’écoule dans un deuxième récipient muni d’un trop-plein. Lorsque l’eau atteint ce niveau, elle coule dans le troisième récipient qui servira à la mesure proprement dite. L’avantage par rapport à une clepsydre à 1 ou 2 récipients, c’est que le niveau de l’eau dans le 2e récipient reste à peu près constant, d’où un écoulement relativement régulier – contrairement à celui du premier récipient, qui se vide beaucoup plus vite au début qu’à la fin.
Côté pratique, nous avons utilisé un ravissant pot à choucroute et un petit pot transparent percés d’un trou en guise de premier et deuxième récipients, et une sorte de vase à rayures dorées pour récupérer l’eau. Ce dernier n’étant pas cylindrique, la mesure était faussée, mais Fiston avait trop envie d’avoir un peu de doré dans sa clepsydre, et puis ce n’était qu’une première expérience.
Le tout plus ou moins calé à l’aide de cartons et de boîtes.
Ça n’avait pas vraiment l’air antique, mais ça ne fonctionnait pas trop mal, et je peux vous dire que le petit litre d’eau contenu dans le pot de choucroute a suffi pour mesurer le temps que l’ouvrier présent ce matin-là a mis pour remplacer des manivelles de volets roulants sur 3 baies vitrées, changer le joint d’une porte d’entrée, et colmater des bas de porte-fenêtres.
Ha ! Nous attendons maintenant avec impatience la facture nous indiquant le tarif pot-de-choucroutaire de ces prestations. 😛

clepsydre2

clepsydre_1

Comment l’IEF – 11. Matinée chimie

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Petite forme physique lundi matin pour moi. Du coup, je me suis dit : si pas de physique, faisons de la chimie.
Oui, je sais, c’est très con. J’assume.

Alors on a fait des expériences avec ce qu’on avait sous la main : de l’huile, de l’eau, du vinaigre, du jus de citron, de la maïzena, un ballon de baudruche, et du jus de grenade en guise de colorant.

Déjà, Fiston a pu (re)constater que l’huile, ça flotte à la surface de l’eau, et aussi que ce n’est pas miscible avec l’eau. À moins de secouer fortement pour faire une émulsion, mais qui  se défait ensuite plus ou moins complètement.
En laissant tomber une seule goutte d’huile dans un récipient plein d’eau, nous avons pu observer comme elle s’étendait pour former un film joliment irisé à la surface. Comme le pétrole à la surface de la mer lors des marées noires.
Fiston étant très fan du C’est pas sorcier sur les marées noires, cela nous a inspiré une petite expérience : récupérer l’huile à la surface de l’eau à l’aide d’un papier absorbant, type mouchoir en papier ou sopalin. Ça marche pas mal du tout.

Ensuite, pendant que je préparais l’expérience suivante, Fiston s’est amusé à « dessiner » avec l’huile sur l’eau en soufflant à travers une paille. Éphémère mais joli. Puis la paille a discrètement plongé dans l’eau pour faire des bulles émulsionnantes. ^^ Très rigolo.

Place ensuite à un nouveau produit, le bicarbonate de soude. J’en mets un peu dans une assiette, et demande à Fiston de verser de l’eau dessus. Rien à signaler, à part que le bicarbonate se dissout tranquillou.
Il verse de l’huile, même chose.
Du jus de citron : là, ça mousse.
Du vinaigre, même chose.

Mais pourquoi est-ce que ça mousse ? D’où viennent ces bulles ? On dirait qu’il y a un gaz qui est produit. D’ailleurs quand on fait un bon splash de citron sur le bicarbonate et qu’on met tout de suite sa main au-dessus, on sent de l’air, un peu. Pourrait-on le récupérer ?

C’est l’expérience connue du ballon de baudruche qui va venir à notre secours pour répondre à ce défi.
On met du bicarbonate de soude dans le ballon dégonflé, on le met sur une bouteille contenant du jus de citron (chez nous), et en redressant le ballon, on fait tomber le bicarbonate. Réaction, bulles, et le ballon se gonfle tout doucement.

On réussira aussi à obtenir un « pschiiit » digne d’une bouteille de coca après avoir versé les 2 mêmes ingrédients dans un bocal et attendu suffisamment longtemps.

Fiston, devenu une sorte de chimiste fou qui éclate de rire à chaque bulle, fait ensuite sa propre tambouille avec les produits déjà cités. Pendant une bonne demi-heure, il va faire des mélanges improbables mais toujours moussants.

fiston_chimiste

Franchement, à la fin, ça schlingue sévère. Je tousse, un peu pour l’amuser, mais pas que. Le mélange vinaigre-jus de citron, c’est super pour des poumons d’asthmatique. ^^

mixture_Fiston

Pendant ce temps, j’essaye de rassembler mes souvenirs pour faire « danser le vinaigre ». Vinaigre qui, en l’occurrence, sera du jus de citron.

J’ouvre une grenade pour récupérer un peu de jus, que je mélange à du jus de citron jaune. Ça fait un joli orange. En même temps, Fiston verse du bicarbonate au fond d’un bocal, puis de l’huile – ne pas mélanger ; la première fois on a commis cette erreur et du coup on ne voyait pas grand-chose, on a dû recommencer.
Ensuite, il verse un peu du mélange orange acide, et on admire le spectacle.
Des gouttes orange descendent dans l’huile jaune, pour remonter aussitôt en pétillant, puis redescendent, etc. On dirait une lampe à lave. C’est très beau. Quand les sphères orange se font un peu trop rares, on rajoute du jus de citron-grenade et ça repart pour un bout de temps.

vinaigre_danse
L’explication est simple, et Fiston la comprend sans problème : le citron étant + dense que l’huile et pas plus miscible que l’eau tout à l’heure, il descend sous forme de grosses gouttes jusqu’au fond du récipient, là où se trouve le bicarbonate. Réaction, dégagement gazeux, les bulles d’air remontent en entraînant la bulle de citron jusqu’à la surface. Dégazage, le citron retombe, etc.

Au passage, on remarque que de l’huile est tombée sur la feuille qu’on avait placée sous nos récipients pour mieux voir ce qu’on faisait. La feuille est devenue très claire à cet endroit, quasiment translucide. Fiston est très étonné quand je lui raconte qu’autrefois, lorsque c’était très cher et compliqué d’avoir des vitres aux fenêtres, les gens y mettaient du papier huilé pour être protégé du vent tout en y voyant quand même un peu clair.

Fiston continue encore ses mixtures pendant quelques instants, puis place à une tout autre expérience, et la dernière de la matinée : fabriquer un fluide non-newtonien. Ça en jette.
C’est ultra connu : maizena + eau = liquide qui devient solide quand on applique une force sur lui. Ultra connu, mais personnellement je n’avais jamais testé. Et si c’est une chose de savoir intellectuellement ce que ça va donner, c’en est une bien différente de le voir et le sentir pour de vrai : je me suis autant éclatée que Fiston, et le soir, le Barbu s’est lui aussi régalé.

C’est Fiston qui a pesé les ingrédients : 55g de maizena pour 45g d’eau.

pesee_maizena

Ça se mélange très bien, sauf que rapidement, la cuillère devient très difficile à tourner. Si on ralentit le mouvement, en revanche, aucun problème. En tournant très vite, on arrive même à dégager des blocs qui ont une tête de pâte sablée pas cuite, mais qui « fondent » aussitôt qu’on arrête ou ralentit le mouvement.
Je n’imagine même pas ce que ça pourrait donner dans un mixeur. Est-ce que ça bousillerait les lames ? Pas très envie de tenter, pour le coup.

Fiston s’amuse beaucoup à taper sur le mélange. Pas d’éclaboussures ! C’est solide !

main_maizena1

En revanche, si on n’enlève pas sa main très vite, le mélange se refluidifie et les doigts coulent au fond du récipient… C’est traître !

main_maizena

Pour finir, même expérience avec une boule en bois assez lourde que Fiston laisse tomber d’aussi haut qu’il le peut. Elle rebondit avec un son mat, sans une éclaboussure, puis coule doucement.

boule_maizena

Et vive la chimie en pyjama ! 😉

Atelier architecture

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Lundi, Loulou et Fiston ont participé à un atelier d’architecture sur Paris. Le thème du jour : la pyramide (eh oui, encore une pyramide, décidément ^^) du Louvre.

Une quinzaine d’enfants nonscos (4 à 10 ans) étaient présents, accompagnés par 7 parents.

Tout d’abord, Aude, l’architecte qui anime ces ateliers, a demandé à chacun de peindre un socle cartonné en gris, et une pyramide en bleu, histoire que la peinture ait le temps de sécher pour la suite du bricolage.

peinture1

De la peinture noire, de la peinture blanche, et on mélange pour faire le gris.

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Peinture du carton en gris…

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… puis des pyramides en bleu.

peinture4

Des pyramides bleues fleurissent un peu partout…

Ensuite, Aude a retracé en une dizaine de minutes l’histoire du Louvre, depuis sa construction en tant que château-fort sous Philippe Auguste à la fin du XIIe siècle jusqu’à l’ajout de la fameuse pyramide du Louvre à la fin du XXe siècle, en passant par son utilisation comme résidence royale et sa transformation en musée au fil des siècles.

projection1

Début de la projection

projection2

Une séance interactive.
Si vous cherchez Fiston et Loulou, ce sont les 2 morfales du premier rang… ^^

projection3

Et pendant ce temps-là, les pyramides sèchent…

Ensuite, place aux feutres, crayons ou pastels, pour décorer chacun à sa façon la loooongue façade du musée du Louvre.

coloriage1

coloriage2

apres_l_effort

Après l’effort, le réconfort ^^

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Des architectes en herbe

À la fin de la séance, quand tout était bien sec, les enfants ont pu achever leur maquette en collant la façade sur le socle gris, puis en plaçant la pyramide au milieu.
Fiston voulait continuer à colorier sa façade à la maison, alors Aude nous a donné de la patafix pour qu’il puisse fixer temporairement la façade, et la décoller tranquillement une fois rentré.

Et voilà le résultat :

resultat_loulou

resultat_fiston

Loulou et Fiston sont repartis enchantés de leur après-midi, transportant religieusement leur maquette dans les rues de Paris, et la montrant fièrement aux passants qui riaient de les voir trottiner ainsi chargés.

Un grand merci à Aude pour sa gentillesse et sa disponibilité !

Voyage virtuel en Égypte – 2

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Déjà quinze jours que nous sommes virtuellement en Égypte 🙂

Quoi de neuf depuis le premier billet ?

Après avoir fabriqué notre magnifique sistre, nous avons voulu écouter un peu de musique égyptienne. Fiston a adoré, alors nous avons fini par télécharger (légalement) un album intitulé « Music of the Nile Valley« , qui nous sert maintenant de fond sonore pour beaucoup de nos activités tournant autour de l’Égypte.

Nous avons ensuite imprimé (non sans mal) sur du papier épais de quoi fabriquer une maquette de la pyramide de Khéops (ou Koufou).

pyramide_découpage

Séance de découpage en pyjama…

pyramide_finie

Ça en jette, et en plus la pyramide se démonte pour dévoiler son agencement intérieur, avec la grande galerie, la chambre du pharaon, celle de la reine, etc.

pyramide_ouverte

Pendant que nous étions sur le sujet, nous avons trouvé ce site, dont l’auteur propose une théorie de la construction des pyramides en se basant sur les outils retrouvés dans les dépôts de fondation. Fiston a regardé la vidéo explicative jusqu’au bout, avec beaucoup d’intérêt. Je ne sais absolument pas si cette théorie tient la route ou pas ; en tout cas, de ce que j’en ai vu (je n’ai pas pu regarder la vidéo en entier), je l’ai trouvée ingénieuse, et les démonstrations convaincantes.

Pour finir (pour le moment) sur les pyramides, Fiston et moi en avons construit une en légo. 🙂

pyramidelego1

12 rangées de briques, m’a annoncé Fiston.

Évidemment, question couleurs, ce n’est pas tout à fait ça… ^^
Mais en revanche, puisqu’on parle de couleurs, figurez-vous que Fiston est ravi en ce moment. Peut-être l’avez-vous déjà remarqué sur l’une ou l’autre photo, le sol de sa chambre est jaune avec une « flaque » bleue. En ce moment, le jaune est rebaptisé « désert » et le bleu, « Nil ». Fiston dort en Égypte toutes les nuits 🙂

Et dans le Nil, que trouve-t-on ? Des crocodiles !
Un peu par hasard, nous en avons confectionné un en perles (merci à Fanet pour le prêt du livre et du matériel).
C’était une première, et les perles se sont révélées parfois capricieuses (notamment celles de la queue de notre pauvre croco, qui lui donne vaguement l’air d’être croisé avec un cochon), mais nous étions quand même contents du résultat.

crocodile_nil

Le crocodile du Nil, dans le Nil…

crocodile_sable

… et sur le sable (abandonné).

« Petit Vert », comme l’a surnommé Fiston, n’a ensuite rien trouvé de mieux à faire que de se lancer à l’attaque de la pyramide dont nous parlions juste avant, aidé par 2 congénères Lego que Fiston a opportunément retrouvé dans sa caisse.
Petit problème d’échelle, mais on s’en fiche. ^^

pyramide_crocodiles

Abandonnant nos crocodiles, nous sommes ensuite allés fouiner dans notre librairie préférée, où notre libraire bien-aimée nous a déniché tout d’abord ce magnifique livre, qui va nous être fort utile pour tous nos voyages :

cartes_couverture  cartes_sommaire

cartes_egypte

Ce sont des cartes façon anciennes, avec chaque fois plein plein plein de renseignements concernant le passé et le présent du pays concerné. De quoi y passer des heures.

On a également commandé ce livre, que nous sommes allés chercher samedi :

journal_enfant_egypte

Nous n’avons pas encore tout lu avec Fiston, mais c’est un très beau livre, qui fourmille d’informations. Je pense que nous puiserons sans hésiter dans cette collection pour nos prochains voyages.

journal_enfant_ecriture

journal_enfant_pyramides

journal_enfant_dieux

On ne suit plus du tout la chronologie de notre voyage, mais tant pis – ce n’est pas non plus comme si c’était un voyage très organisé. Nous avons aussi fabriqué des faux papyrus, en nous inspirant de cette recette. Ça rend vraiment bien !
Finalement, pour nous, juste du café froid et de la colle (marque Cléocolle) ont suffi.

fabrication_papyrus

Fiston encolle 2 gazes posées l’une sur l’autre pour fabriquer le faux papyrus.

Et nous l’avons décoré ce dimanche, en nous inspirant des dessins et informations du Journal d’un enfant.
Nous avons décidé de représenter la déesse Nout, avec son corps étoilé – c’est Fiston qui a fait les étoiles à la peinture dorée, mais elles ne se voient pas très bien sur la photo -, et avons écrit phonétiquement son nom, en terminant par le hiéroglyphe représentant une jeune femme et qui, avons-nous appris, sert entre autres de déterminatif pour les prénoms féminins.

papyrus_nout

4 hiéroglyphes : le filet d’eau pour le N, le poussin de caille pour le son « OU », la miche de pain pour le T, et le déterminatif indiquant qu’il s’agit d’une déesse et non d’un dieu.

hieroglyphe_determinatif

Le fameux déterminatif

Pour finir, nous avons continué notre carrière de faussaires en commençant à fabriquer quelques pièces de 5 piastres. Pour ce faire, nous avons découpé des ronds dans un carton à chaussures, avons dessiné à la colle (pour le relief, mais ce n’était pas évident) le chiffre arabe correspondant au 5, et avons peint le tout en doré une fois la colle séchée.

pieces_5piastres

6×5 = 30 piastres. Nous sommes riches ! ^^

piece_5_piastres

piece_5_piastres_2

Ça rend carrément mieux en photo qu’en vrai. On croirait presque une vieille pièce…

Voyage virtuel en Égypte

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Il y a quelques jours, Fiston a rejoint le club Voyage autour du monde. Il s’agit d’une idée géniale lancée par une famille non-sco : tous les mois, on voyage dans un nouveau pays sans partir de chez soi.
Documentaires, films, photos, musique, livres, bricolages, sorties… tous les moyens sont bons pour découvrir le pays en question. À la fin du mois, on peut faire une fête sur le thème du pays, pour passer un bon moment, montrer ce qu’on a appris / réalisé, et voir ce que les autres ont fait.

Ce mois de novembre, le pays proposé est l’Égypte.
Moi qui ai toujours été une bille en géographie et en histoire, je me régale à apprendre plein de choses avec Fiston.

Voilà où nous en sommes après une dizaine de jours de voyage.

Une fois que nous avons reçu nos billets d’avions (oui, toujours virtuels), nous avons cherché l’Égypte sur la grande mappemonde que Loulou avait donné à Fiston il y a quelques mois.
Ensuite, un petit tour sur google maps pour des photos satellites qui nous ont permis de constater par nous-mêmes que l’Égypte, c’était principalement un grand désert, avec juste une étroite bande habitée de part et d’autres du Nil. Rien de tel qu’une photo prise du ciel pour se rendre compte de la dépendance des êtres humains vis-à-vis de l’eau !

Ensuite, on a regardé le C’est pas sorcier sur les cités englouties d’Égypte et aussi celui sur l’écriture, que Fiston connaissait déjà. On en a profité pour aller écrire nos prénoms et noms (et les noms des chats) en hiéroglyphes grâce à ce site, on les imprimera pour en faire un joli tableau un de ces jours. Fiston et moi nous sommes beaucoup amusés à chercher la correspondance de chaque hiéroglyphe, en faisant des tests, et nous avons regroupé le tout sous forme de tableau que Fiston a imprimé pour coller dans son classeur de voyage.

On a tenté des pyramides en origami. Pas évident d’en trouver pour des pyramides à base carrée ! De la triangulaire, oui, en pagaille, mais de la carrée, pour le moment je n’ai pas trouvé (je cherche du pliage sans collage, si quelqu’un a ça dans ses tablettes…).
On s’est consolé avec un petit coloriage de drapeau, qu’on a ensuite fixé sur un cure-dent piqué dans un demi-bouchon de liège : Fiston commence ainsi sa collection de drapeaux-de-ses-voyages-autour-du-monde !

drapeau_egyptien

Ensuite, histoire de nous reposer un peu, nous avons réalisé cette recette de petits biscuits (recette végétalienne et sans gluten, carrément !)

petits_gateaux

Puisque nous étions sur le chapitre de la nourriture, je me suis souvenu d’un reportage photo montrant la nourriture de familles à travers le monde. Y avait-il une photo représentant une famille égyptienne ? Oui !
La voici. Il s’agit de la quantité de nourriture pour une semaine.

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Fiston a reconnu sans peine quelques aliments : pastèques, pommes de terre, bananes, poivrons, tomates, mouton… Nous sommes incertains sur d’autres, ou séchons carrément, mais nous ne nous avouons pas vaincus. 😉

Ensuite, je l’avoue, nous nous sommes lancés dans une carrière de faux-monnayeurs. J’ai trouvé des photos de billets égyptiens, et nous en avons imprimés.
Pour le moment, nous disposons d’une petite réserve de billets de 1 et 5 livres égyptiennes, mais je compte en faire de 10, 20 et 25. Grâce au même site, nous avons découvert les pièces de 5 à 50 piastres, et nous allons essayer d’en fabriquer également (affaire à suivre).

billets_1livre_5livres

Fiston a essayé de se servir d’un de ses billets pour acheter une grenade (le fruit, hein) au magasin bio où nous allons souvent, mais cela n’a pas marché. ^^
Peu importe, nous avons quand même pu découvrir ce fruit. Fiston n’a pas aimé les grains natures, mais une fois mixés dans un smoothie « égyptien » (banane-grenade), il a beaucoup apprécié. Il faut dire qu’en fait ce smoothie a quasiment le même goût que le banane-framboise.

Grenade, banane et glaçon, prêts à être mixés...

Grenade, banane et glaçon, prêts à être mixés…

Et 3 smoothies égyptiens, 3 !

Et 3 smoothies égyptiens, 3 !

Pour en revenir aux billets et aux pièces de monnaie, cela nous a permis de découvrir les chiffres arabes, avec Loulou qui était chez nous ce matin-là.
Puis Fiston, fort du « C’est pas sorcier » sur l’écriture dont je parlais plus haut, a reconnu quelques chiffres chinois dans le tableau du dessous.

C’est là que l’IEF montre toute sa puissance. Comme Loulou et Fiston trouvaient ça trop bien, les chiffres chinois, je leur ai demandé s’ils voulaient voir des caractères chinois. Oui unanime.
Alors on est allés sur Chineasy.org, site que j’avais découvert grâce à TED (ah, ça faisait longtemps, hein). On a plongé tous les 3 dans la partie « basics » et les enfants ont voulu découvrir tous les mots. Avec toutes les variations. Au moins 150 en tout, je pense, et en profitant de l’option audio quand elle était disponible. On a dû y passer une bonne heure, et ni Loulou ni Fiston n’ont voulu lâcher l’affaire avant d’avoir tout vu et tout écouté.
Moi je crevais la dalle, sincèrement, et j’ai essayé d’abréger l’air de rien en disant « euh, je crois qu’on a tout vu, là », alors qu’en fait non. Ça n’a pas marché.
À la fin, quand on a eu tout vu, on a été demander à Druss s’il voulait manger… en chinois, écrit et parlé. Haha.
(Et on a mangé du riz, bien sûr.)

Tout cela nous avait pas mal éloigné de l’Égypte, mais aucune importance. Les voyages forment la jeunesse, paraît-il.

On y est retournés ce soir, Fiston et moi, en musique cette fois-ci. Après avoir regardé ce site et celui-là, nous avons décidé de nous fabriquer un sistre. Si l’inspiration est bien égyptienne et antique, la réalisation, elle, est contemporaine et dans l’esprit récup’ : du carton, des vis, des boulons, des rondelles, du câble électrique et de la ficelle à foin (dont la couleur se rapproche du bleu égyptien) pour consolider le tout.
Pas hyper beau (pour le moment en tout cas), il faut bien dire. Mais l’essentiel, c’est le son, non ? 😛

sistre

sistre_vis

sistre_rondelles

sistre_boulon

sistre_test

sistre_bleu